Abigail vivait peut-être un peu perchée, mais pas suffisamment non plus pour ne pas se rendre compte de certaines évidences. C'est bien parce qu'elle y avait consacré sa vie, que se tenir droite ne lui posait pas de problème. Quinze ans de danse classique lui avait forgé une allure statuesque qui lui rendait plus que service à chaque un, deux, trois, soleil. Il n'empêche que la danse allait bien plus loin que ça, et que seules les arabesques l'aidaient à y voir clair. Voutée, il lui semblait toujours que c'était tout son esprit, qui s'obstruait.
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