Maggie s'était toujours figuré ce coeur qui battait dans sa poitrine comme un vrai coeur, ce vrai coeur qu'elle entendait tel qu'elle le dessinait étant enfant dans les marges de ses cahiers, ces deux arrondis rondelets dans le haut, symétriques, cette pointe bien nette vers le bas, quelque chose de très joli, finalement. Le jour où elle avait vu à quoi ressemblait un vrai coeur, elle avait été un peu déçue. Pourtant, c'était ça, un coeur. Et puis elle avait réappris à l'aimer, à trouver prodigieux son mécanisme, la délicatesse qu'il avait, toujours, de savoir se faire oublier et de la laisser vivre en paix.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire