Rien ne valait pour Sidonie de monter à bord d'un train en partance. Peu importait l'adresse, la destination c'était le voyage en lui-même, c'était, tour à tour, ces champs de colza fendus par les chemins de fer, ce ciel qui ondulait du bleu à l'orage, ces rangées de bouleaux qu'elle avalait à grande vitesse, clignant des yeux plus souvent qu'à son tour. C'était ces anciennes maisons de garde barrière, ces petites gares oubliées dans lesquelles, plus personne, jamais, ne songeait à s'arrêter.
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