Pour qui le rencontrait pour la première fois, Sigmund passait probablement pour l'archétype du bonhomme sûr de lui, aux limites de l'arrogance. Cette assurance qu'il se donnait parfois en ajustant son Borsalino à l'excès, son incapacité à se tenir tout simplement droit sur ses pieds, à se sentir obligé, toujours, de se désaxer pour s'afficher, faussement négligé, les mains dans les poches, tout cela avait fini par en agacer quelques-uns. Ceux qui ne s'étaient pas arrêtés là s'étaient rendu compte assez vite que ce gars-là se donnait juste assez de contenance pour masquer sa timidité, et ils s'étaient félicités d'avoir découvert la sensibilité qu'il gardait bien cachée sous son chapeau.
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