Oscar aimait Giulia, et il semblait bien que la réciproque fût vraie. Il aimait ses sourires, mais aussi, car c'eût été trop facile, il aimait comme elle était capable de se renfrogner, l'espace de deux minutes, avant de repartir d'un grand éclat de rire. Il aimait son petit air satisfait quand elle déballait soudain un de ces jeux de mots stupides dont elle avait le secret, mais aussi, quand elle pestait car elle avait perdu ses clés, l'espace de deux minutes, encore, avant de s'exclamer qu'elle les avait retrouvées.
Il aimait immensément comme elle voulait faire passer la Terre entière avant ses propres intérêts, mais aussi, quand il la surprenait tout à coup sujette à un petit accès d'égoïsme, l'espace de deux minutes. Il aimait pouvoir y lire dans ses yeux toute l'honnêteté du monde, mais aussi, la regarder faire soudain preuve d'une mauvaise foi certaine, l'espace de deux minutes, lorsqu'elle voulait avoir raison. Oscar aimait Giulia, l'espace de deux minutes et même davantage.
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