Je garde cette carte postale depuis ma visite au musée du quai Branly, à l'automne dernier, pour l'exposition Tatoueurs, tatoués, que j'ai trouvée absolument fascinante.
Parmi toutes les autres photographies, je me souviens que le visage de cette femme avait retenu mon attention plus que les autres.
Je suis restée longtemps regarder cette photo, auscultant la délicatesse du buste nu, la finesse des dessins, pensant à la manière dont par sa beauté, cette femme répondait à elle seule à tout ce qu'on peut entendre sur les tatouages qui vieillissent mal, qu'on regrettera plus tard une fois notre peau ridée. Je l'ai regardée et plus je l'ai regardée, plus je l'ai trouvée belle.
Parmi toutes les autres photographies, je me souviens que le visage de cette femme avait retenu mon attention plus que les autres.
Je suis restée longtemps regarder cette photo, auscultant la délicatesse du buste nu, la finesse des dessins, pensant à la manière dont par sa beauté, cette femme répondait à elle seule à tout ce qu'on peut entendre sur les tatouages qui vieillissent mal, qu'on regrettera plus tard une fois notre peau ridée. Je l'ai regardée et plus je l'ai regardée, plus je l'ai trouvée belle.
Cette photo, La dernière femme kalinga tatouée, a été prise par Jake Versoza dans une tribu des Philippines.
Il y a quelque temps, j'ai eu envie de m'inspirer de cette carte postale pour en réaliser une gravure. C'est drôle, car au moment de me pencher sur les tatouages de cette femme, j'ai arrêté mon geste et n'ai pas osé les graver. Pourtant, quand je regarde ces deux portraits posés en dyptique, je ne peux m'empêcher de penser qu'ils sont inhérents à sa beauté.
Un jour je reprendrai peut-être ma plaque de linoléum et je poursuivrai le travail. Pour l'instant, j'aime voir ces deux portraits se faire face, ma gravure comme une version inachevée de cette magnifique Philippine.
Et je suis intimement convaincue du fait que si je décide un jour de me faire tatouer, avant toute chose, c'est à cette vieille dame que je penserai.
C'est étrange, j'ai moi aussi passé un long moment à observer cette photo que j'ai déjà vu quelque part (mais où je ne sais pas). Et je me souviens en la regardant de nouveau qu'on ne peut qu'admirer et trouver doux l'emprunte du temps sur cette femme. Même si ses tatouages vieillissent, que sa peau est ridée, c'est beau de voir à quel point la vie passe sur nous et nous marque !
RépondreSupprimerTa gravure est magnifique, c'est une belle revisite de ce cliché et je trouve que ça raconte une belle histoire :)
Des bisous !
(J'ai réussi à mettre un commentaire sur ton blog cette fois !)
Merci pour tes compliments ! Depuis que j'ai débuté la gravure, j'y trouve toujours un je ne sais quoi d'apaisant, peut-être parce que pour quelqu'un comme moi qui suis toujours en train d'essayer de faire trois choses à la fois, je me retrouve là face à une activité qui exige toute ma concentration et ma patience, m'empêchant de m'échapper à droite et à gauche !
SupprimerTa reproduction est très belle ! Même sans les tatouages je trouve que tu retransmets bien l'apparence de cette dame.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ta décoration, je suis moi aussi une grande fan de vieilles carafes !
Je te remercie pour tes compliments !
SupprimerJe dois dire que les jolies carafes et pots de tous genres font partie des choses que j'aime le plus chiner dans les vide-greniers.
La qualité, la précision et les détails de cette gravure sont absolument époustouflants ! *-*
RépondreSupprimerOh lala, ton commentaire me permet de replonger dans des archives ! Je crois que cette gravure est seulement la 2ème que j'ai réalisée. En la regardant aujourd'hui, j'en vois tous les défauts, mais je me souviens aussi de la passion naissante pour la linogravure, qui me prenait à ce moment-là. :)
SupprimerSeulement la deuxième ?! J'aurai juré qu'il y en avait eu des dizaines avant tant elle est détaillée. En tout cas, si tu en vois les défauts, c'est que tu as progressé, c'est une bonne chose. :)
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