Lorsque je voyage, un de mes vrais plaisirs consiste à dénicher quelques petits objets souvenir à glisser dans ma valise du retour. C'est un défi qui m'accompagne pendant mes journées, avec comme mot d'ordre essentiel l'interdiction d'entrer dans des boutiques exclusivement dédiées aux souvenirs touristiques.
Depuis de nombreuses années, à chaque voyage, je préfère en effet privilégier mes achats chez de petits artisans locaux, dans des boutiques coups de coeur proposant une sélection de produits choisis avec soin, sur des brocantes et vide-greniers, dans un quartier un peu secret déniché par hasard au terme d'une balade menée sans carte touristique. C'est ma façon à moi de faire de ces souvenirs matériels quelque chose qui ait du sens à mes yeux, et qui continue de compter une fois rentrée à la maison, le voyage terminé.
Je me souviens d'un voyage scolaire à Venise, lorsque j'avais 16 ans, où j'avais été émerveillée par la profusion de masques vendus partout sur des stands, émerveillée presque jusqu'à l'écoeurement, incapable de me décider pour acheter un seul de ces masques, les trouvant outrageusement beaux ainsi disposés tous ensemble, tapageurs, mais aussitôt moins enthousiasmants lorsque j'en saisissais un exemplaire précis entre mes mains. Finalement, profitant d'un temps libre avec ma classe, j'avais déniché, dans une rue minuscule, le non moins minuscule atelier d'un artisan qui fabriquait ses masques en papier mâché, patiemment, faisant de chacun des modèles uniques. C'était autre chose que tout ce que j'avais pu voir jusque là, et j'avais utilisé mon argent de poche avec plaisir pour m'offrir un masque chez ce monsieur.
Je me souviens d'un voyage scolaire à Venise, lorsque j'avais 16 ans, où j'avais été émerveillée par la profusion de masques vendus partout sur des stands, émerveillée presque jusqu'à l'écoeurement, incapable de me décider pour acheter un seul de ces masques, les trouvant outrageusement beaux ainsi disposés tous ensemble, tapageurs, mais aussitôt moins enthousiasmants lorsque j'en saisissais un exemplaire précis entre mes mains. Finalement, profitant d'un temps libre avec ma classe, j'avais déniché, dans une rue minuscule, le non moins minuscule atelier d'un artisan qui fabriquait ses masques en papier mâché, patiemment, faisant de chacun des modèles uniques. C'était autre chose que tout ce que j'avais pu voir jusque là, et j'avais utilisé mon argent de poche avec plaisir pour m'offrir un masque chez ce monsieur.
Je rapporte généralement assez peu de choses dans ma valise, par souci de place, premièrement, de budget, ensuite, et enfin, parce que le mot d'ordre expliqué ci-dessus me permet déjà d'effectuer un tri drastique parmi toutes les jolies petites choses qu'on trouve à l'étranger, par lesquelles j'aurais vite fait de me laisser tenter, grisée par l'ambiance du voyage.
Lorsque j'ai un doute, dans une boutique, j'ai toujours le réflexe de me demander si je serais susceptible d'acheter cet objet en France, indépendamment du fait qu'il s'agisse d'un souvenir de voyage. En général, de cette manière, je me rends assez vite compte de la valeur que je porte réellement à l'objet, et je le repose très souvent s'il n'incarne "qu'un" souvenir de voyage à mes yeux.
Si je regarde un peu quelques souvenirs rapportés de Freiburg, d'Istanbul et d'Amsterdam, dernièrement, je me rends compte que j'ai un faible tout particulier pour les linogravures et sérigraphies réalisées en édition limitée par des artistes locaux. Aucune référence visuelle aux pays ou villes visités dans ces impressions, rien qui ne les étiquette à priori comme des souvenirs de voyage, mais "moi je sais", moi je me souviens de leur provenance. Cette gravure d'Istanbul, venue de cette toute petite boutique complètement incongrue de l'île d'Heybeliada. Cette sérigraphie de Freiburg, de cette gigantesque brocante où m'avait emmenée mon amie Carina. Et enfin, cette gravure d'Amsterdam, que je vous présente aujourd'hui, dénichée dans la boutique The Otherist, probablement mon plus gros coup de coeur shopping, dont je reparlerai très bientôt.
D'Amsterdam, j'ai donc rapporté peu de choses, mais ces petites choses (exception faite des souvenirs utiles, qui ont plutôt rejoint mes tiroirs) se sont déjà frayé un chemin pour intégrer ma décoration, pas prêts à en être délogés.
Gravure de Suzanne Norris, tirage 27/30, "Cabinet de curiosités", à qui je vais devoir trouver un joli cadre.
Carreau blanc hollandais revisité par la créatrice Marga Van Oers, qui invite son humour et sa poésie sur des motifs anciens. J'ai choisi le modèle "Capitaine", pour la détermination et l'innocence positive que je voyais à travers ce petit garçon pirate.
Et vous, comment concevez-vous
les souvenirs de voyage ?
Souvenirs matériels, immatériels,
objets qui garderont du sens à vos yeux
une fois rentrés dans votre environnement quotidien ?
Je ramène toujours un caillou et souvent du sable si le voyage est au bord de la mer. En outre, il m'arrive de rapporter de petits objets décoratifs ; mais ce qui m'importe, ce sont les souvenirs qui n'existent que dans ma tête et dans celles de mes compagnons de voyage et que nous évoquons régulièrement, même longtemps après, et les photos qui sont une trace plus facile à partager avec ceux qui n'ont pas fait partie du voyage.
RépondreSupprimerCes souvenirs-là me sont essentiels, à moi aussi. J'ai pris l'habitude de rapporter une pomme de pin de chacun de mes voyages (quand j'en trouve !). Aujourd'hui, je suis capable de dire, sans me tromper, quelle est la pomme de pin qui vient de Stockholm, celle qui vient d'Istanbul, parmi la petite collection que je compte à ce jour.
RépondreSupprimerj'ai exactement la même idée que toi sur les souvenirs de voyage, ce qui fait aussi que la décoration de nos maisons n'est pas juste un catalogue ikéa ! mon préféré, une empreinte de ragondin moulée dans du plâtre blanc, ramenée du marais poitevin ;)
RépondreSupprimerOriginal !
SupprimerC'est vrai que ces objets apportent quelque chose à nos intérieurs, comme ceux que l'on chine, ceux-là ont une histoire, et ne sont pas juste là pour décorer. Merci pour ton commentaire !
Comme toi je suis plutôt souvenirs "oeuvre d'art" ou pratiques (parfois les deux, comme ce beau dessous de plat en céramique bleue et tulipe ramené d'Istanbul), avec toujours cette question "est-ce que ça me plaira toujours une fois hors du contexte". La plupart du temps ça réussit, parfois ça rate (j'ai dans ma cave un papyrus orné d'un magnifique motif Nout, qui n'a jamais trouvé sa place dans mon intérieur, mais qui me rappelle quand même le plaisir de ce moment-là...).
RépondreSupprimerEt puis tout de même, je sacrifie au rite "truc touristique" avec un magnet par pays pour orner mon frigo ;-)
C'est drôle, moi aussi j'ai rapporté d'Istanbul un grand plat fleuri en céramique. J'y tiens comme à la prunelle de mes yeux, et, maladroite comme je suis avec la vaisselle, j'ai la hantise de le laisser tomber un jour.
SupprimerTu as raison, parfois cette stratégie-là échoue, ça m'est rarement arrivé, mais ça m'est arrivé tout de même. ;)
Et puis, les magnets, c'est la vie, je faisais abstraction de ces indispensables bien sûr !
Je garde toujours des billets d'expos, des cartes de restaurants, des lieux que j'ai visité, mais ce que je fais et ça à chaque fois que je vais voir un autre pays, une expo ou autre, c'et que j'achète des magnets. Aujourd'hui c'est une véritable collection que j'ai sur mon frigo !
RépondreSupprimerJe crois que nous sommes beaucoup à nouer cette relation si particulière avec les magnets de voyage ! Je nourris aussi une petite passion pour tous les papiers et tickets d'entrée que je récolte pendant mes périples. Je ne les garde pas systématiquement si je ne fais pas de carnet de voyage, mais quand j'en ai un avec moi, tout y passe ! ;)
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