Jeu, set et hoop art !

C'est drôle, tandis que je brodais ce cygne, la semaine passée, profitant de chaque moment de disponibilité, la télévision allumée sur Roland Garros, je me souvenais que l'année dernière, à la même époque, je commençais la broderie. Ou plutôt, je plongeais dans la pratique, presque six mois après avoir passé une journée de découverte à l'école de broderie d'art de Pascal Jaouen, presque six mois après n'avoir plus retouché à une aiguille.

En mai 2015, incapable de décrocher mes yeux des matches de tennis, je me disais que tout de même, je n'allais pas passer quinze jours à regarder une petite balle jaune marquer des points sans faire autre chose dans le même temps. Et je décidais donc de broder une petite raquette de tennis sur un bout de tissu tout mou, sans tambour à broder et pas beaucoup d'options de couleurs parmi mon modeste matériel.

Elle n'était pas très jolie, ma petite raquette, mais j'en étais toute fière, et je crois bien que j'avais vu Rafael Nadal remporter un match alors que je tenais mon aiguille entre mes doigts. Ca ne l'en rendait que plus précieuse à mes yeux, cette broderie.

En ce moment, Roland Garros bat son plein, et c'est tout naturellement que la semaine dernière, je me suis installée confortablement comme une petite mamie, pour suivre les matches en brodant ce cygne printanier.

Je l'ai voulu tout fleuri, comme j'aime couronner tous les animaux que je brode.

Je l'ai voulu tout fleuri, aussi, comme pour narguer ce printemps qui nous a snobés trop longtemps avec son muguet en retard, sa douceur en retard, son Soleil en retard, et qui semble enfin décidé à s'installer alors que l'été pointe déjà son nez.

Pour cette broderie, je suis restée fidèle aux points que j'utilise régulièrement :

• Tous les traits (contours) ont été réalisés au point de tige avec un fil double.
• Les parties noires du bec ainsi que la fleur bordeaux et sa copine rose sont faites au passé plat. 
• Les coeurs de fleur, ainsi que, ici et là, quelques petites touches, sont réalisés au point de noeud, que j'aime beaucoup pour la texture qu'il apporte toujours aux broderies. 
• Les roses sont réalisées à partir du point araignée, sur lequel on vient ensuite tisser (dessus, dessous, dessus…) de façon circulaire du centre vers l'extérieur, jusqu'à obtenir cette densité et cette texture. Il existe mille façons de broder des roses, mais j'apprécie beaucoup celle-ci, qui est d'ailleurs beaucoup plus simple à réaliser que mon explication le laisse paraître ! Voici un tutoriel sur Youtube qui vous le présentera de manière bien plus limpide que moi. ;)

En photographiant ma broderie, hier, je n'ai pas pu m'empêcher d'y associer ma nouvelle robe Claudie Pierlot, toute printanière elle aussi, qu'il me tarde de porter pour une cérémonie le week-end prochain.

Belle semaine à tous, je vous la souhaite aussi printanière et fleurie que possible !

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