vendredi 24 juin 2016

Coups de coeur et bonnes adresses à Séville

Après mon article général de la semaine dernière sur mon récent séjour à Séville, je voulais revenir partager avec vous quelques-uns de mes coups de coeur dans la jolie capitale andalouse. 

Je n'aurai pas de conseils à vous donner en termes de logement cette fois, car je suis tombée sur une assez mauvaise pioche avec l'appartement Airbnb que j'avais loué, ce qui m'est assez rarement arrivé je dois dire. Qu'importe, cette déconvenue m'a poussée à profiter encore plus de la ville par ailleurs, de partir très tôt et de passer la journée entière à m'imprégner de Séville. 

Alors voici ce que je retiendrai de ce premier séjour dans la ville pour manger, visiter et dénicher de jolies choses. Je ne serai pas forcément très originale, car je vais vous parler de quelques incontournables curiosités touristiques, mais j'espère que tout cela vous donnera tout de même des idées si vous prévoyez vous aussi un voyage à Séville. 


- El Pasaje : J'ai adoré les tapas du restaurant El Pasaje, où j'ai trouvé de la place en terrasse (alors qu'il faisait très beau et chaud à ce moment précis ;) comme si on m'y attendait, et j'ai été formidablement bien accueillie. J'ai encore beaucoup de mal, lorsque je voyage seule, à oser m'asseoir seule au restaurant. Le soir, je n'y arrive tout simplement pas, mais je me fais violence pour déjeuner, trop attachée aux plaisirs de la table. Je me pose toujours mille questions en passant devant les restaurants, éliminant  d'office certaines adresses générant trop d'éclats de voix et de réunions entre amis à mon goût, préférant des endroits plus calmes et plus intimistes où je n'aurai pas à rougir d'occuper une table à moi toute seule. Selon tous ces critères, en plus des assiettes très qualitatives proposées là-bas, El Pasaje était vraiment parfait.
Si vous êtes amateur de jazz, renseignez-vous avant de venir, car des concerts sont organisés certains jeudis. 

El Pasaje - Calle Ximénez de Enciso, 33


- Fargo : pour qui se lasserait des tapas, je vous recommande absolument d'aller goûter la délicieuse cuisine végétarienne du restaurant Fargo. Je suis passée devant cet endroit une première fois par hasard, alors que j'avais l'estomac déjà bien rempli, et je me suis dépêchée de noter consciencieusement l'adresse pour y revenir le lendemain. Je ne l'ai pas regretté, tant mon hamburger végétarien était à tomber par terre. Le propriétaire du restaurant est de surcroît vraiment très gentil. Nous avons échangé quelques mots d'espagnol pendant que je passais commande, quelques longues minutes pendant lesquelles je me suis maudite d'avoir presque tout perdu de cette langue, avant qu'il me demande si j'étais française. Nous avons continué de façon beaucoup plus fluide, lui-même étant Français. Son restaurant est un endroit à ne pas manquer, que vous soyez végétariens ou non. Tout le monde y était adorable, et la carte regorgeait de plats que j'aurais voulu goûter les uns après les autres. Une très belle découverte.

Fargo -  Calle Pérez Galdós, 20


Chocolatería Virgen de Luján :  on m'avait parlé de ce café comme d'un endroit populaire, où se succèdent familles et sévillans travaillant dans le quartier, venus prendre un café et quelques churros après quelques heures passées à travailler. J'avais très envie de venir me glisser dans ce ballet d'habitudes et d'habitués, et je suis donc partie très tôt, le premier matin, pour me balader et finir par rejoindre cet endroit tout simple, mais très animé. J'y venais surtout pour m'imprégner de la routine des gens du quartier, mais je dois dire que le chocolat chaud y est très bon. Si vous venez à deux, contentez-vous d'une part de churros, c'est amplement suffisant ! 

Chocolatería Virgen de Luján-  calle Virgen de Luján




- Le parc María Luisa me laisse un très joli souvenir. C'est en son coeur que se trouve la magnifique place d'Espagne, conçue par Aníbal González. J'ai passé un très long moment à me promener (et me perdre) dans les allées de ce parc, perdue au milieu des chants d'oiseaux et de la végétation tantôt luxuriante tantôt plus travaillée et fleurie. Hors période de vacances scolaires, l'endroit était presque désert, et là, toute seule dans cette bulle de nature, c'était vraiment un chouette moment, que je vous souhaite de pouvoir vivre un jour.

- La Giralda, attenante à la cathédrale, est le vrai poumon de la ville, dont on finit par croire qu'elle s'élance jusqu'au ciel quand on s'élance, nous aussi, pour grimper à son sommet. Je ne le savais pas, mais il s'agit d'un ancien minaret, celui de la mosquée almohade de Séville, qui est devenue cathédrale après la Reconquista, avant qu'un tremblement de Terre oblige à construire une nouvelle cathédrale sur l'emplacement de l'ancienne mosquée (qui était déjà devenue cathédrale avant cet événement, donc). 
Il faut souffrir un peu pour monter, mais le jeu en vaut largement la chandelle car là-haut, la vue est superbe. Je me suis amusée, tout au long de la montée, à photographier la ville à toutes les hauteurs imaginables et sous toutes les coutures, ne pouvant m'empêcher de m'arrêter devant chaque ouverture vers l'extérieur. 
Petite anecdote : on entend souvent énoncer le nombre de marches par lesquelles il faut passer pour atteindre le sommet de Notre-Dame de Paris ou encore le deuxième étage de la Tour Eiffel - ici, aucun escalier à endurer, la montée se fait en pente douce (qui n'a de doux que son nom, ceci étant). 


- J'ai aussi bien envie de retenir, non pas un endroit particulier, mais l'ensemble des innombrables ruelles sévillanes dans lesquelles s'égarer fait partie de la balade. Plus d'une fois j'ai cherché un nom de rue, une pancarte, quelque chose qui puisse donner raison à mon Cartoville tandis que je cherchais à me diriger. Plus d'une fois le nom n'était pas là, ou pas là où je l'attendais, et j'ai continué, découvrant à tâtons pour retomber sur mes pieds quelques ruelles plus loin et décider de ranger finalement mon guide en me disant allez, promène-toi tout court.

- Le Musée de la danse Flamenco : c'est le seul musée au monde consacré au Flamenco. Le musée en lui-même est intéressant bien que peut-être pas assez étoffé à mon goût (même s'il est interactif), mais ce sont surtout les spectacles de flamenco proposés chaque jour qui m'ont agréablement surprise. J'avais beaucoup hésité à réserver une place pour un de leurs spectacles, avant mon séjour, car j'avais peur de me retrouver complètement prise au piège dans un "spectacle pour touristes", avec tout ce que cela peut comporter de clichés. Soyons clairs, il s'agit bien de spectacles pour touristes, pour la simple et bonne raison que le public est constitué exclusivement de touristes. Ceci dit, le spectacle auquel j'ai assisté n'avait rien d'un spectacle au rabais dans la proposition qui a été faite, avec des danseurs et des musiciens d'une intensité sans nom, dont on percevait bien qu'ils dansaient et jouaient comme la danse et la musique les anime profondément. Le musée est situé dans un magnifique bâtiment du XVIIIè siècle, construit sur les vestiges d'un temple romain. J'ai assisté au spectacle tandis que le déluge tombait dehors, et que la pluie tapait sur la verrière du bâtiment, ajoutant encore à l'intensité et au frisson du moment. 

Museo del Baile Flamenco - calle Manuel Rojas Marcos, 3

- La Carbonería : si vraiment vous n'êtes pas convaincu par l'idée d'assister à un spectacle proposé au musée (rien n'empêche de faire les deux, d'ailleurs), vous pourrez toujours plonger dans l'ambiance de ce bar / café-concert, un des plus populaires de la ville. Ici, les spectacles (attention, il ne s'agit pas tous les soirs de flamenco) sont gratuits, et il ne vous en coûtera que le prix de vos consommations. 

La Carbonería - calle Levíes, 18



- Coco Sevilla : J'ai trouvé ce petit magasin charmant. Là-bas, quatre créateurs espagnols et français se sont associés pour proposer une sélection d'objets artisanaux. Il y en a pour tous les goûts, mais l'ambiance générale est vraiment sympathique. Dans la deuxième pièce de la boutique, on trouve une quantité folle de carreaux azulejos, pour lesquels je me suis retenue de craquer, dans la mesure où j'en possède déjà un certain nombre rapportés de Lisbonne, de Madère…

Coco Sevilla - Plaza de Pilatos, 3


- Le marché aux puces de la Calle Feria : il se tient tous les jeudis matins dans cette petite rue populaire, où il règne à ce moment-là une joyeuse animation. Comme je l'écrivais dans mon dernier article sur Rome, j'ai toujours eu un faible pour les marchés lorsque je pars en voyage. Ils font l'âme d'une ville, et permettent de s'imprégner de sa culture en quelques minutes. Cette fois-ci, en bonne amatrice de brocantes que je suis, j'avais coché la case du jeudi dès mon arrivée à Séville pour être sûre de ne pas manquer ces Puces. La pluie a un peu écourté ma déambulation entre les étalages, mais j'ai tout de même réussi à chiner ces deux petites coupelles fleuries. Chiner en miniature, c'est un peu mon dada lorsque je parcours un marché aux puces en voyage, car j'essaye le plus souvent de voyager avec un unique bagage cabine, et rapporter des souvenirs avec ce genre de contrainte devient vite un défi très piquant !


- Quitte à me trouver dans la calle Feria, j'ai poussé le plaisir jusqu'à aller me perdre dans les allées du marché couvert de la même rue. C'est un vieux marché typique, le plus vieux de Séville, adossé à une église datant du XIIIè siècle, l'Omnium Sanctorum. 
Profitez de votre visite pour aller goûter les tapas du jour au bar du marché, la Cantina, qui propose de délicieuses choses à base de poisson et autres produits de la mer, notamment, tout cela en étant une fois encore encadrés par des murs chargés d'histoire. L'endroit est bruyant, on se croirait à l'heure de pointe à la criée, mais vous pouvez choisir l'option "take away" si vous préférez aller manger vos tapas dans un endroit plus calme. 

La Cantina - Mercado calle Feria 

- Isadora et La Importadora : deux boutiques de vêtements, accessoires (et une sélection de jolies affiches, pour la deuxième) qui se font face dans la rue et qui se ressemblent beaucoup tout en gardant leur identité propre. Je n'y ai rien acheté - il est rare que j'aie envie d'acheter des vêtements quand je voyage - mais j'ai immédiatement voulu entrer les visiter ne serait-ce que pour le plaisir des yeux, et pour y repérer des marques que je ne connaissais pas. J'ai même failli craquer sur ce joli sac citron Pepa loves ! 

Isadora et La Importadora - Calle Pérez Galdós 1 et 2



J'espère que vous aurez eu le courage de me lire jusqu'ici, et que vous aurez retenu quelques petites adresses pour un prochain voyage à Séville peut-être ? Si vous avez de chouettes endroits pour dormir à me conseiller, je suis preneuse, car la prochaine fois, je compte bien ne pas avoir de mauvaise surprise de ce côté-là !
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1 commentaire:

  1. Trop belle ville Séville, j'ai adoré mon séjour. Mon financé avait reservé un superbe loft (https://www.genteel-home.com/) situé en plein centre ville ce qui nous a permis de tout visiter à pied et d'être proches de toutes les attractions touristiques !

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