Quelques jours à Séville

Je crois que lorsque j'ai décidé de partir à Séville en profitant d'un jour férié combiné à un week-end et à quelques jours de libre, au début du mois de mai, je voulais du Soleil, quitter un printemps alors inexistant et m'en aller vers le Soleil, le vrai. L'Andalousie m'était venue à l'esprit en quelques secondes, et Séville, Séville c'était l'assurance du Soleil à quelques deux petites heures d'avion de Paris. C'était le plan parfait, il était bien ficelé.

Je n'ai pas tant vu le Soleil andalou, celui-ci ayant trouvé malin de s'éclipser le soir de mon arrivée. Il m'a bien narguée, le bougre, ambiance superbe coucher de Soleil dans les palmiers pendant que je me dépêchais de rejoindre mon Airbnb, d'y déposer ma valise et de ressortir fissa pour découvrir déjà un peu les environs de mon quartier en grignotant les derniers rayons de ce Soleil que je ne pensais plus voir de sitôt.

Et puis, il est revenu, un peu, finalement, ce Soleil. Timide et timoré, souvent, brûlant, même, ce mercredi midi tandis que je grimpais jusqu'en haut de la Giralda pour y admirer la ville à sa juste hauteur, baignée sous un ciel bleu.

Je n'ai pas connu la chaleur de Séville, la vraie je veux dire, celle qui fait s'endormir la ville aux heures les plus chaudes et clore les volets jusqu'à la fin de journée, celle que bravent les touristes envieux de tout voir et tout découvrir sans laisser filer une seule seconde, celle qui fait dire aux visiteurs d'un jour dansons pendant que le chat dort, la ville est à nous.

Il n'y a pas eu d'heures chaudes pendant mon séjour andalou, mais toutes les heures furent douces. Finalement, en bonne Bretonne que je suis, peu habituée aux très fortes chaleurs, cette douceur était probablement parfaite pour arpenter et découvrir la ville sans souffrir, encore plus à l'affût des percées de Soleil.

J'ai aimé la découvrir ainsi, Séville, et j'y reviendrai, c'est sûr. Sûr aussi que cette fois-là, je ne glisserai pas de parapluie dans ma valise.

Séville, je l'ai trouvée si mignonne. Je n'avais pas réalisé, avant de partir, que j'avais effectué tous mes derniers voyages dans des capitales européennes, bouillonnantes, parfois, et j'ai trouvé à Séville le charme plus tranquille et plus concentré de ces villes qui n'ont pas à porter le statut de capitale sur les épaules. Fidèle à mes habitudes, je suis partie à la découverte de la ville en marchant (c'est entièrement possible à Séville), un vrai plaisir pour moi.

Je vous laisse avec une brassée de photos prises entre les nuages, et vous prépare un deuxième article sur quelques-uns de mes coups de coeur sévillans pour la semaine prochaine.

Magnifique Place d'Espagne, oeuvre d'Anibal Gonzalez. Si calme et si dénuée de touristes ce mercredi matin à 8 h 45. 

Le Metropol Parasol, une structure originale en forme de champignons, qui se trouve sur la place de la Encarnación. Elle est soumise à quelques controverses tant elle contraste avec l'architecture du reste de la place, et tant sa construction a connu de déboires et de soucis techniques. Elle est bâtie au-dessus de vestiges de l'époque musulmane et romaine, qu'on retrouve dans le Musée archéologique conçu sous la place. Je n'ai pas visité le Musée, et me suis contentée de me promener un petit peu sous ces drôles de champignons. Je les ai trouvés, c'est vrai, assez déroutants, et ce n'est pas ce que je retiendrai en premier de Séville, mais je les ai aussi trouvés assez graphiques et intéressants.  

"Tu as six minutes devant toi pour arriver de l'autre côté… Cours !" 

J'ai pu le vérifier, c'est vrai qu'il ne fallait pas rester trainer pour traverser ce pont en six minutes. ;)

J'ai trouvé cette rue trop mignonne, avec un petit côté parisien, de ces ruelles un peu secrètes de Paris sur lesquelles on est content de tomber par hasard. 

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