Pour cette nouvelle semaine de dessins d'été, j'ai ouvert les pages de mon carnet aux mains de cette petite fille, qui s'est fait une joie d'y ajouter un portrait.
Alors que j'espérais, au début de ce projet, pouvoir retrouver dans mes dessins la spontanéité d'un enfant, faire naître des visages sans réfléchir à outrance, et alors que sur ce plan-là, je dois bien reconnaître que je me suis écartée de mon idée de départ, c'est ce dessin que j'ai envie de retenir. C'est ce dessin qui boucle la boucle avec quelques jours d'avance, qui donne sens à tous les autres, comme une pirouette qui nous évite le hors sujet de justesse. C'est ce dessin que j'aime le plus, par-dessus tout le reste.
Elle, je l'ai observée en train de dessiner, je l'ai vue déjà se poser trop de questions, vouloir se comparer aux portraits précédents, j'ai voulu lui confisquer la gomme, lui dire de ne pas hésiter, lui dire que c'est son trésor à elle, de ne pas avoir à se torturer l'esprit, lui dire de le couver comme de l'or pour le garder jusque toujours. Elle m'a dit que ça n'était pas aussi bien que moi, et je lui ai répété mille fois que c'était mille fois mieux au contraire.
Retrouvez les précédents portraits de mon été par ici :
62 days of summer #1
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