Dimanche. C'est souvent un peu creux les dimanches. Certains les redoutent, les détestent, même. J'ai sûrement été de ceux-là, moi aussi, et puis, les années passent et je me rends compte que je les aime plutôt, ces creux, de plus en plus. J'aime les réveils à me dire que j'ai toute une journée devant moi pour décider de les remplir à ma guise. De les remplir, les creux, ou bien de décider au contraire de ne pas les remplir.
J'aime ces matins de rues désertes, où les voitures ne viennent pas me réveiller par leurs bruits énervés. Où j'ouvre les yeux laissant à ma respiration tout le temps nécessaire pour quitter son rythme de la nuit, lent et profond, pour sentir tout cela, inspiration, expiration, accélérer petit à petit, à mesure que mon chat miaule doucement pour me tirer du lit.
Et puis le dimanche, c'est toujours là que l'envie me prend, d'écouter du jazz. C'est comme ça.
L'autre dimanche, j'ai décidé de venir nicher des paysages entre les creux. J'ai voulu voir la mer, lui tenir compagnie tandis que les vacanciers l'ont désertée, m'asseoir sur la plage par ce temps tout gris, même pas envie de me baigner, seulement de rester là le temps de faire comprendre à tous ces paysages que je n'ai pas l'intention de partir. C'est beau, la mer un premier dimanche de septembre, c'est tout l'océan qui reprend son souffle. Ce sont de vieux amoureux qui arpentent à nouveau la plage main dans la main sans slalomer entre les parasols. Ce sont des chiens heureux qui ne semblent encore pas trop y croire. Des gens, aussi.
Joli billet, qui me parle. Creux ici, vide chez moi : c'est comme ça que j'en avais parlé un jour, ici : http://loeildukrop.eklablog.com/avec-la-tete-7-a80155494
RépondreSupprimerBonne journée.
Merci. Je crois que le vide évoque chez moi quelque chose de plus négatif que la notion de creux, mais c'est très subjectif pour le coup. Avant, sans doute que j'aurais parlé du vide des dimanches, maintenant j'apprivoise plutôt leurs creux.
SupprimerTu as tellement raison de profiter de cette manière, de les regarder différemment. Moi je n'y arrive pas vraiment, surtout quand il fait gris. Mais j'essaie de positiver, de voir les jolis détails à travers un projet vidéo (1 seconde par jour pendant un an). Un jour je verrais les dimanches différemment, peut-être.
RépondreSupprimerQuand il fait tout gris, c'est plus difficile, c'est sûr. J'ai "l'avantage" d'avoir la mer près de moi, et de la trouver aussi belle par temps gris que par jour de soleil. Si je n'avais qu'un environnement urbain autour de moi, bâtiments et immeubles en pagaille, je vivrais sûrement les dimanches gris de façon un peu différente. Bon courage pour ton super projet !
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