Je ne sais pas si c'est à cause du froid qui revient, mais ce matin j'avais envie de diffuser un peu de chaleur par ici. Ces photos dormaient dans mes dossiers depuis le mois de juillet, faute d'avoir trouvé le temps de les partager avec vous avant de partir en voyage cet été.
Je suis retombée sur elles l'autre jour et j'ai eu envie de me soumettre à l'exercice de me souvenir de ce matin d'été. Je me souviens que j'avais réglé mon réveil sur cinq heures toutes rondes pour le seul plaisir d'aller regarder le Soleil se lever au-dessus de Bénodet, d'aller me poster juste en face, à Sainte-Marine, sur la pointe de Combrit, à côté de la petite chapelle, pour être la première à voir les paysages s'embraser à l'heure dorée.
Je ne sais plus trop bien quel genre de mystère il régnait dans l'air ce matin-là, mais oui, je me souviens que l'atmosphère l'était, mystérieuse. Que les paysages semblaient encore groggy, autant que je l'étais moi-même. Que les lapins de garenne avaient détalé en me voyant débarquer là, plus tôt qu'ils n'attendaient les premiers visiteurs de la journée. Je me souviens que, pensant arriver la première sur ces lieux, j'avais en fait rencontré ce pêcheur, qui m'avait devancée.
Je pense que nous nous étions tous les deux demandé, jaugeant l'autre, la présence duquel du nous était la plus insolite à cette heure si matinale. Celui qui pêchait avant l'aube au bord de l'eau, où celle qui voulait tirer le Soleil du lit. Nous nous étions réciproquement surpris. À la façon dont nous avions brièvement échangé un regard, je crois pouvoir dire que nous étions tous les deux étonnés de nous retrouver là, solitaires seuls à deux.
C'est drôle, l'hiver, les levers de Soleil se payent moins cher. Je regardais encore tout étonnée, hier matin, le Soleil qui se levait après huit heures. Et je me disais que je retournerais bien le voir se lever au-dessus de la mer. Emmitouflée dans une énorme écharpe, désormais, mais sans avoir besoin de me réveiller en pleine nuit. Vous les aimez, les Soleils de la saison froide, vous ?
Le lever de soleil en hiver je trouve ça beau et tellement doux quand il y a encore de la brume tout autour... Dommage que je le vois à chaque fois en allant au travail et que je n'ai donc pas le temps d'immortaliser ces jolies couleurs que je vois tous les jours...
RépondreSupprimerC'est vrai que lorsque la brume s'en mêle, ça donne lieu à des spectacles superbes ! Je vois tout à fait ce genre de frustration, c'est la même histoire pour moi lorsque j'aperçois un arc-en-ciel alors que je suis en train de conduire, raaaah !
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