Je vous chéris, journées de la fin d'été, avec toute la vigueur dont j'ai cru que vous alliez manquer cette année, quand le ciel se faisait lourd, et gris, et bas, qu'on se regardait dans le blanc des yeux, lui et moi. J'ai cru si fort que vous comptiez partir sans me saluer, que je me tenais déjà prête à embrasser l'automne. Près de moi, il y avait encore quelques robes légères, preuve que je gardais en mon for intérieur un morceau d'espoir de vous revoir. Et puis quelques pulls, aussi, qui commençaient à rejoindre ma garde-robe.
Vous êtes pourtant de ces jours qui me font aimer l'automne plus intensément encore. J'ai besoin de votre lumière dorée sur les feuillages qui hésitent à roussir, de ce Soleil qui s'attendrit tout juste. J'ai besoin de vous, de nos derniers tête-à-tête où l'été semble m'appartenir un peu plus que dans ses heures les plus chaudes. Vous êtes l'été que je préfère, mon summer-next-door.
J'ai besoin de nos Au revoir, comme celui d'hier, dans ma robe à fleurs. Dans un sursaut, vous m'avez offert le sursis que j'espérais.
Cher Automne, maintenant je t'attends.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire