dimanche 24 février 2019

Ces choses qui ont changé depuis que je suis micro-entrepreneure

Ces choses qui ont changé - Marion Romain

Vous le savez si vous lisez mon blog depuis un petit moment, j'ai ouvert ma boutique Etsy MarionRomainShop en octobre 2018. Avec elle, je suis donc entrée dans ce qu'on appelle ni plus ni moins l'entrepreneuriat créatif, sous le statut de la micro-entreprise

Pour un temps non défini - laissons voir comment les choses se construisent -, j'ai décidé de me consacrer entièrement à la création. Tant de fois j'ai souhaité ouvrir une petite boutique Etsy en parallèle de mes études, puis de mon travail, sans jamais sauter le pas. Je crois bien que j'avais besoin de tout quitter, d'être en quelque sorte au pied du mur pour ne plus me laisser le choix et m'offrir une chance de faire vivre ce projet

Depuis quelques mois, je suis donc micro-entrepreneure, et disons-le, cette nouvelle direction a changé quelques petites choses dans mon quotidien, que j'ai eu envie de lister à travers cet article.

Ces choses qui ont changé - Marion Romain

Ces choses qui ont changé depuis que je suis micro-entrepreneure


1 - Je tiens mieux mes comptes (car mon budget a changé)


Je dois reconnaître que j'ai découvert ce qu'était une tenue de comptes rigoureuse avec la micro-entreprise. Non pas que je dépensais sans compter auparavant, mais quand mon argent arrivait régulièrement, sous la forme d'un salaire, tous les mois, identique chaque mois, et même s'il n'était pas énorme, il était plus facile pour moi de réguler plus ou moins mes dépenses "à l'oeil", équilibrant mes achats d'un mois sur l'autre. 

Ce mode de fonctionnement n'est plus du tout possible, ne serait-ce parce que, à titre professionnel, la tenue d'un livre de recettes et de dépenses est une obligation pour le micro-entrepreneur, mais au-delà de ça, parce qu'il est indispensable pour moi de mieux maîtriser mon budget, dans ce contexte fragile qu'est le début de mon activité. 

Alors je note tout. Tout. Tout. 

Ces choses qui ont changé - Marion Romain

2 - Je crée pour l'été en hiver. 


En réalité, j'ai encore beaucoup d'efforts à faire sur ce point, car je suis de nature à me laisser inspirer par les saisons le moment venu (difficile d'être inspiré.e par l'été en plein hiver, non ?). C'est du moins ce que je faisais lorsque je créais pour mon seul plaisir. En ouvrant ma boutique en octobre, j'avais mis en ligne quelques broderies automnales, sans réaliser que... Noël était déjà au pas de la porte, d'un point de vue "marketing" en tout cas. 

En échangeant avec d'autres créatrices, j'ai compris l'importance de créer en décalage, d'anticiper l'été dès la sortie de l'hiver, voire avant. Tout ceci est important, notamment pour les parutions presse : lorsque vous voyez de jolies choses issues de la petite création dans les rubriques "coup de coeur" des magazines, il y  a en effet de grandes chances pour que celles-ci aient été envoyées par dossier de presse à la rédaction plusieurs longs mois auparavant. 

Pour moi, ça n'est pas quelque chose qui va de soi, loin de là, et je réfléchis encore à la manière dont il serait le plus sain pour moi de me conformer à ce mode de fonctionnement. 

Ces choses qui ont changé - Marion Romain

3 - Je pars en escapade hors saison


L'idée d'ajouter ce point m'est venue en bookant justement un petit voyage pour le mois de mars. En dehors des vacances scolaires. Comme ça, posé au milieu du mois. C'est bien la première fois que j'ai la possibilité de partir quelque part en dehors des vacances scolaires, et je dois dire que c'est appréciable à plus d'un titre, mais surtout sur le plan du budget, qu'il concerne le transport ou l'hébergement. 

Je me suis toujours dit que malgré mon changement de voie, et le quotidien forcément plus insécurisant qui va avec, j'avais envie de continuer à voyager. Avec de menus ajustements, en m'adaptant par exemple au calendrier des prix sur un mois, plutôt que d'imposer des dates, voire une destination, je me rends compte que c'est possible, et tout ceci m'offre une vraie bouffée d'air, car les voyages ont toujours été une vraie source d'inspiration pour moi, et m'en priver serait une concession difficile à vivre.

Alors oui, ce voyage va venir se greffer au milieu d'une période pourtant bien chargée, il aurait été plus raisonnable de pouvoir partir quelques semaines plus tard, et je devrai assurément emporter du travail avec moi dans ma valise, mais... Ce sont des concessions mineures à côté du bonheur que représente le fait de partir en escapade, pour moi.

4 - Je travaille soirs et week-end


Dans un moyen terme, j'aimerais rectifier un peu le tir pour m'offrir de vraies coupures à l'échelle d'une semaine, tendre à un emploi du temps "de bureau", mais pour le moment, je n'y parviens pas, sûrement parce que je n'ai pas posé ce cadre dès le départ, pensant, peut-être à tort, que je régulerais cela une fois passée cette période difficile du lancement. Or, dans les faits, je ne sais pas quand s'arrête réellement cette période de la construction d'un projet (si elle s'arrête un jour !), si on sait quand celle-ci s'arrête, car il y a en fait toujours quelque chose de nouveau à mettre en place, quelque chose à anticiper. 

Certes, le statut d'indépendante m'offre la grande liberté d'organiser mon temps comme je l'entends, et je ne m'interdis jamais une petite balade au grand air en pleine journée quand je constate que je tourne à vide, mais le temps "perdu" se reporte toujours sur mes soirées et/ou mes week-end. 

Je pense que c'est le principal piège de tout travail-passion, celui de ne pas réussir à s'en extirper. Dans mon cas, c'est encore plus notable que j'ai commencé la broderie et la gravure sur mon temps libre, et que j'en ai fait aujourd'hui une part de mon travail. Je me retrouve donc aujourd'hui à devoir réinventer mes temps libres autrement qu'avec des fils et une aiguille entre les doigts, et je n'ai pas encore trouvé la clé. 

Alors, quitte à travailler le soir, j'essaye de faire en sorte que ce ne soit que pour la partie la plus plaisante et relaxante de mon activité, c'est-à-dire la broderie. Sans ordinateur, sans mails à traiter, sans prospection, sans fiches produits à créer, sans comptabilité... (Tout cela, je  m'efforce de le faire dans le cadre d'une journée "classique") Finalement, sans tous ces impératifs qui empiètent malheureusement trop souvent, dans mon quotidien de micro-entrepreneure, sur mon temps de création pure. 

Ces choses qui ont changé - Marion Romain

5 - Je dors moins


C'est un constat sans appel, je dors moins depuis l'ouverture de ma petite boutique. La volonté d'anticiper constamment les choses, de m'avancer sur un projet pour ne pas me mettre en difficulté par la suite, de respecter les deadlines, tout ceci se reporte sur mon temps de sommeil, et j'ai  probablement gagné en stress ce que j'ai perdu en sommeil. 

Petit à petit, là aussi j'essaye de rattraper le tir, en gagnant en sommeil ce que je "perds" sur les réseaux sociaux, grignotant sur ce que j'analyse comme du temps perdu inutilement, sans diminuer le temps consacré à mon activité. 

C'est un travail de longue haleine pour optimiser mon temps au mieux, car par essence, mon activité est très connectée, mais je pense que c'est important de poser un cadre sain aux choses. Qui veut aller loin, ménage sa monture...

6 - Il m'arrive de passer plusieurs jours sans sortir de chez moi


Parfois, je suis un peu "une ourse", cachée au fond de mon atelier, un podcast dans les oreilles et un projet au bout des doigts. Quand je suis lancée dans un projet, ou qu'une date butoir se rapproche, je peux passer plusieurs jours focalisée sur mon projet, sans sortir de chez moi. Je travaille depuis la maison, et je suis du genre à aimer profondément être chez moi, alors tout ceci ne me dérange pas spécialement, mais c'est tout de même une réalité un peu singulière à expérimenter (et qui a surement une influence sur les points 4 et 5 déjà abordés...)

Ces choses qui ont changé - Marion Romain

7 - Je travaille sur plusieurs projets à la fois.


Certains se diront sûrement que cela n'a rien d'étonnant - qui ne travaille pas sur plusieurs projets à la fois ? -, pourtant, si vous me suivez depuis un moment par ici, vous m'avez peut-être déjà vu écrire à quel point j'aimais me consacrer entièrement à une broderie (ou une gravure) à la fois, donnant corps à mes personnages brodés comme à une histoire, et ne pouvant passer à autre chose qu'après être allée au bout de l'histoire. 

Tout ceci n'est plus possible depuis l'ouverture de ma boutique, car même si on se parle d'un travail-passion, il faut être réaliste sur ce qui demeure aussi une entreprise, censée me faire vivre. 

Sur mon bureau, désormais, il y a donc toujours plusieurs projets sur le feu : les commandes que je reçois sur Etsy, les commandes annexes des personnes me contactant directement, les modèles de broderie à anticiper, les nouvelles idées que je teste, sans forcément vous les montrer, des suggestions pour des ateliers, et j'en passe... 

Ces choses qui ont changé - Marion Romain

8 - Je suis plus sensible que jamais à la petite création


J'ai toujours apprécié le travail fait main, les jolies choses fabriquées avec passion, mais je constate que depuis que je me suis moi-même lancée à mon compte, je n'ai jamais été aussi sensible qu'aujourd'hui à la petite création. Sûrement parce que je mesure d'autant mieux maintenant tout ce que cela implique, tout ce qu'il faut imaginer derrière. Chaque fois que j'envisage un achat, je me pose donc toujours la question : est-ce que je pourrais trouver la même chose chez une plus petite marque ? Est-ce que je connais un petit créateur ou une petite créatrice qui peut me faire ça ? 
Je privilégie les achats made in France, ou made in Europe, et j'achète bien moins de choses, pour me constituer des sortes de cagnottes qui me permettront, le moment venu, de mettre le prix juste dans le travail d'un petit créateur que j'ai envie de soutenir et valoriser

Je m'arrêterai là pour aujourd'hui, mais je suis certaine que cet article sera appelé à connaître une suite dans les mois à venir, car je suis loin d'avoir tout découvert encore des spécificités que présente mon statut. 

J'espère que ces quelques confidences sur la réalité de la micro-entreprise vous auront intéressés, et que peut-être elles vous auront appris des choses sur les coulisses de ce statut pouvant prendre des formes très variées selon les métiers qu'il englobe. 

Et si vous vous êtes reconnu.e en certains points de cet article, vous qui êtes peut-être aussi micro-entrepreneur.e, n'hésitez à partager vos astuces pour vivre le plus sainement possible ce statut qui peut s'avérer aussi passionnant que stressant. 

Ces choses qui ont changé - Marion Romain

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19 commentaires:

  1. Merci pour ce retour d'expérience très intéressant :)
    Je n'aurais pas d'astuce à te confier car je suis salariée mais j'imagine effectivement qu'un certains nombres d'ajustements doivent être faits quand tu es dans l'entrepreunariat alors tu as toute mon admiration !
    (Et si tu veux nous faire découvrir tes trouvailles de petits créateurs, sache que c'est toujours un plaisir de découvrir de belles choses)
    Bonne soirée
    Alice

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    1. Bonjour Alice, merci pour ton petit mot très encourageant ! Je garde en tête ta suggestion. Mon article Favoris du mois arrive bientôt, ce sera l'occasion de mettre une très jolie petite marque en avant. ;) Belle journée à toi !

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  2. quel beau compte rendu clair et sincère, je suis toujours en grande réflexion quant à l'ouverture d'une micro entreprise, je sais que je ne veux pas quitter mon travail ( je suis prof d'arts plastiques) mais j'aimerai avoir une activité secondaire ( je crois que c'est possible dans le domaine de la création) ton point de vue m'éclaire sur plein de paramètres à envisager …..MERCI pour ton partage!

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    1. Ravie que l'article te soit utile, je ne voulais surtout pas dresser un tableau idyllique en effet, mais le plus honnête et réaliste qui soit.
      Mais je pense que, dans ton cas, avec un travail en parallèle, la micro-entreprise ne peut être que du plus. La simplicité de gestion administrative, sans le stress de ne pas la voir décoller. Avec la tranquillité de mettre chaque chose en place à son rythme. La chose la plus difficile en fin de compte, si tu es bien dans l'Education Nationale comme je le comprends, est d'obtenir l'autorisation de cumuler deux activités de la part de l'institution. Je peux en témoigner, c'est parfois un vrai parcours du combattant... :/

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  3. Hey ! Intéressant de lire ton point du vue. J'ai été plusieurs années en micro-entreprise, en grande partie à temps partiel car j'avais souvent un emploi plein temps à côté. Cependant ça restait détendu, j'avais pas besoin de ça pour vivre. Mais depuis 6 mois et avec une expatriation, j'ai choisi le freelance à plein temps. Cela a pas mal changé la donne, car il faut pouvoir en vivre. Plus de pression en conséquence et faut la supporter au quotidien. Pour m'aider (et éviter de trop cogiter les nuits), j'échange beaucoup sur mon travail avec d'autres, freelances ou non, sur tous les sujets qui me tracassent et ceux où j'ai besoin d'obtenir des avis. Surtout qu'on peut se sentir assez seule à la maison.

    Pour le travail au quotidien, je suis totalement d'accord avec toi ! L'anticipation est primordiale. Aussi, le quotidien peut être très prenant et j'avais tendance à travailler tard les soirs et les week-ends sans faire attention. Maintenant, j'ai l'avantage de vivre avec quelqu'un, donc je suis son rythme de salarié, donc plus vraiment de travail les soirs et les weekends. Je dois avouer que ça me manque parfois :) mais je pense qu'il est important aussi de se laisser des créneaux pour toi uniquement, c'est le seul conseil que je pourrai te donner. Même en vivant de sa passion, le burn out est possible.
    Je me suis retrouvée dans beaucoup de points que tu as évoqué mais je vais m'arrêter là, sinon mon commentaire pourrait être aussi long que ton article ^^.

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    1. Merci beaucoup pour ce commentaire éclairé Gwendolyne, c'est intéressant d'avoir un retour d'expérience de quelqu'un qui est passé par là, car je suis finalement toute nouvelle là-dedans, alors tout conseil est bon à prendre ! ;). Tu as raison, il faut savoir s'imposer des pauses, c'est primordial.

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  4. oui j'ai cru comprendre …. Si je dois passer en temps partiel je veux m'assurer un revenu suffisant donc mon objectif pour 2019/2020 c'est l'agrégation car si je l'obtiens ce ne sera pas trop grave si je réduis mes heures….c'est que j'ai trois enfants et les études à assurer donc je ne
    peux pas me lancer sans filet…. je trouve que pour ton jeune âge tu es très posée, tu prends souvent du recul sur tes activités, et je suis admirative !!!! bravo je te souhaite plein de réussite!

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    1. Wow, tous mes encouragements pour l'agrégation !

      Je comprends tout à fait tes doutes, se lancer dans un tel projet est bien plus engageant lorsque l'on a une famille, des enfants à élever, parfois une maison à payer. Je ne suis pas dans ce cas de figure, et c'est sûrement pourquoi je me suis permise de me lancer sans filet. Si je ne le faisais pas aujourd'hui, quand, alors ?
      J'avais commencé par le temps partiel, censément pour me lancer en parallèle, et puis, vois-tu, les choses ont trainé, ça n'était pas urgent puisque j'avais un (petit) salaire. J'en ai eu assez de cet entre-deux, et il a fallu opter pour le tout ou rien pour me donner l'élan nécessaire et enfin aller au bout de mes idées.

      Merci beaucoup pour tes mots et pour tous ces encouragements en tout cas !

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  5. Bravo d'avoir passé le pas. Ton article m'inspire puisque je compte lancer ma micro entreprise, et peut être entamer des formations pour développer mes compétences, or je n'y arrive pas en travaillant comme salariée. Mon contrat arrive à sa fin, et j'ai refusé le CDI, pour être au pied du mur et me lancer. Bravo à toi, et merci pour cet article inspirant et éclairant également !

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    1. Je suis ravie que mon article te soit utile.

      Je ne cherche pas à promouvoir forcément le sans filet, ça n'est sûrement pas très dans l'air du temps, et je pense qu'il vaut toujours mieux se garder un petit filet de sécurité. Mais dans mon cas, j'ai repoussé trop longtemps ce lancement d'entreprise, parce que je me reposais sur ces filets de sécurité, justement. Dans ces conditions, j'aurais pu continuer très longtemps à me dire "un jour... Un jour je ferai ça...", sans que les choses n'avancent d'un pouce.
      J'ai eu besoin d'être au pied du mur pour me pousser dans mes derniers retranchements et concrétiser enfin ce projet. On verra ce que l'avenir me réserve !

      Je te souhaite bonne chance pour ton changement de parcours également, en tout cas, tu as été très courageuse de faire ce choix. Alors bonne route, maintenant ! ;)

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  6. Ton article est vraiment passionnant !
    Je suis salariée et je me dis aussi que je pourrai faire un petit à côté, avec de la couture, du tricot... Mais finalement,je me rends bien compte de l'investissement que ça représente, c'est vraiment beaucoup !!
    Tu es toujours très agréable à lire !
    Alix

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    1. Oh merci pour ces mots Alix, c'est très gentil !
      Oui, c'est énormément de travail, c'est vrai. Mais si tu es salariée à côté, comme dans ton cas, ça pourrait sûrement être plus doux. Les avantages, sans les inconvénients sous-jacents à un projet comme celui-ci.

      Je te souhaite de trouver ce dont tu as réellement envie. Parfois, on trouve autant de plaisir à créer pour soi, sans chercher à en faire une activité. Il faut réfléchir à ton rapport à la création, à ce qui te motive réellement à travers elle. :)

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  7. Je suis contente d'être tombé sur ton article... je suis moi même en marche, le bébé est encore à l'état de foetus, mais je peux nettement distingué son petit corps frêle... Ton article m'aide à me préparer psychologiquement à ce qui m'attends, mais j'ai déjà lu pas d'article à ce sujet, prenant ici là de l'expérience des autres.Merci pour ton article.

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    1. C'est toujours intéressant de comparer divers expériences en la matière. J'en ai lu beaucoup aussi avant de me lancer, et puis un jour, on se retrouve à en parler soi-même.
      Bon courage dans ton projet en tout cas !

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  8. Coucou,
    Je suis en pleine reconversion et j'hésite à me lancer. Comme toi je fais des petites choses avec mes mains et j'ai toujours aimé la satisfaction que cela m'apporte regarder un projet fini et me dire wow c'est moi qui l'ai fait. J'ai déjà envisagé de lancer une petite boutique en parallèle de mon boulot mais je n'ai jamais osé par manque de confiance en moi.
    Toujours la même question est-ce que cela va marcher ? J'ai bien mon entourage proche comme éloigné qui me dit que oui ce que je fais a un public mais je ne sais pas une petite peur de l'échec est encore enfouie en moi.
    En tout cas ton parcours est très inspirant.

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    1. Coucou Elise,
      Je suis contente que mon article trouve écho en toi, s'il peut aider à nourrir ta réflexion sur le sujet, alors tant mieux. :) J'ai repoussé très longtemps l'ouverture de ma boutique, je voulais le faire en parallèle de mon travail, au départ, pour le faire de façon plus sécurisante, mais pour un tas de raisons, ça ne s'est pas fait comme ça. Dans ton cas, demande-toi ce qui t'anime profondément dans la création, est-ce que c'est simplement le plaisir de créer pour toi, ou est-ce que le désir d'aller plus loin avec tes créations est là. Et puis, demande-toi aussi ce que tu risques à tenter, à tester, surtout si tu as une source de revenus par ailleurs. Bonne chance en tout cas pour avancer dans ta réflexion. Belle journée à toi ;)

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  9. J'ai adoré lire cet article. Je ne suis pas du tout entrepreneure (même si j'adorerai vendre mes photos sans pour autant en vivre) mais j'apprécie ta transparence, la relativité que tu met dans chaque point (du positif et du négatif). :)

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    1. Je suis contente que tu soulignes ça ! Je ne sais que trop bien en effet le travail et les concessions qui accompagnent le fait de se lancer, alors il n'est pas question pour moi de participer à entretenir le fantasme de "l'artiste créateur" ou quoi que ce soit d'autre. Je suis passionnée par ce que je fais, mais c'est un choix risqué que j'ai fait, et la réalité, c'est que ce sont des montagnes russes, que de faire vivre un tel projet.

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    2. Oh oui, je veux bien croire aux montagnes russes ! Heureusement, beaucoup de personnes ne connaissant pas le métier ont de plus en plus conscience de la précarité. Si vous ne vendez rien , vous ne mangez pas. Mais tu as du talent, je suis certaine que tout ira très bien pour toi. :)

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