Cette fin de mois de mars a été vraiment particulière pour moi. Comme je vous en parlais dans mon précédent article, je rentre tout juste de mon tout premier événement / vente de créateurs, à l’occasion de la nouvelle édition de Hôtel Bohême, qui s'est tenue le week-end dernier à Paris. Aussitôt rentrée de Lisbonne, il m'a donc fallu redoubler d'efforts pour que tout soit prêt à temps en vue de cet événement.
Avec un petit peu de retard dû à cette actualité, je suis ravie de publier à nouveau par ici avec mes favoris et les petites choses positives que j'ai envie de retenir de ce mois de mars.
Je n’ai pas prévu de consacrer d’article à Lisbonne cette fois-ci - vous pouvez cependant consulter celui que j’ai déjà consacré à cette ville ici - mais Lisbonne devait évidemment figurer parmi mes favoris du mois de mars. Lisbonne comme une petite folie au beau milieu d’un mois non moins fou, Lisbonne la valise chargée de broderies à réaliser, auxquelles je m’attelais le soir, mais aussi Lisbonne et son soleil d’un été doux avant l’heure, Lisbonne et les jambes nues, les taches de rousseur qui réapparaissent plus tôt que prévu. Lisbonne et ses pavés qui glissent, son tram brinquebalant, son méli-mélo d’ancien et de moderne. Lisbonne dont je suis revenue aussi fatiguée que j’y étais partie, mais nourrie de nouvelles inspirations, la curiosité piquée.
... et les souvenirs de voyage
De Lisbonne, j’ai glissé une hirondelle en céramique et cet azulejo dans ma valise. L’hirondelle vient d’une des plus jolies et célèbres boutiques de souvenirs de la ville, A Vida Portuguesa, qu'on ne présente plus je crois. Et j’aime penser que dans quelques années, je retournerai encore à Lisbonne pour en rapporter une autre, puis une autre, et les faire s’envoler progressivement toutes ensemble sur les murs de chez moi.
Quant au carreau azulejo, il est le fruit d’un coup de cœur, en visitant l’atelier de Cristina Pina, qui réalise ces azulejos, des azulejos bien d’aujourd’hui, créés par des artisans et maîtres d’art, bien loin du malheureux commerce d’azulejos anciens que certains volent et arrachent aux murs de la ville, pillant là un patrimoine qui n’a pas de prix. Là-bas, dans cet atelier, on m’a expliqué le procédé de fabrication de ces carreaux, on m’a ouvert des livres, pointant du doigt les azulejos anciens ayant inspiré les créations de l’atelier. On m’a parlé du souci de s’inspirer de l’ancien sans le copier, tout cela avec une passion qui m’a donné envie de rapporter un souvenir de cette boutique, avec ce petit poisson que j’ai choisi parmi toutes les créations de l’atelier de Cristina.
Des assiettes chinées ici et là.
Avec la saison des vide greniers qui reprend, il va être difficile de partager avec vous des favoris du mois sans trouvailles de chine, par ici, tant j’aime parcourir les brocantes à la recherche de petits objets chargés d'histoire. Comme pour les deux mois derniers, j’ai donc de nouvelles assiettes à déclarer au mois de mars. Les premières ont été chinées chez Emmaüs. J’ai particulièrement aimé le mélange de motifs floraux et géométriques s’entrelaçant, sur le modèle de droite, des assiettes de la manufacture de Luneville. Je n’ai aucune idée de leur niveau de rareté, mais j'ai été charmée par ce mariage original, que je n'avais jamais rencontré.
L’arrivée du printemps et la sortie de mon premier modèle printanier, « Les beaux jours ».
Je crois bien que depuis le mois de janvier, je me languissais de sortir le premier modèle printanier, pour « m’autoriser » à vous proposer un modèle fleuri. C’est chose faite avec ce modèle que j’ai nommé « Les beaux jours », qui est encore disponible sur ma boutique Etsy MarionRomainShop jusqu’au 15 avril. Si vous avez manqué sa sortie, je vous en parlais d’ailleurs dans cet article il y a peu.
J’ose créer, de Marie Boudon
Marie et moi nous suivons mutuellement depuis plusieurs années sur la toile, et j'ai toujours été impressionnée par sa capacité à tout mettre en oeuvre pour explorer sa créativité en profondeur, par sa méthode et son organisation pour lui faire de la place quoi qu'il arrive dans nos quotidiens toujours plus chargés.
Son premier ouvrage, Fleurs à l'aquarelle, a - je le sais - déjà fait beaucoup d'adeptes, à juste titre, mais c'est de son deuxième ouvrage, J'ose créer, paru récemment aux éditions Eyrolles, que j'ai envie de vous parler dans cet article, tant il me semble correspondre à l'exact ouvrage qui manquait dans le paysage français de l'édition créative. J'ose créer, c'est un livre déjà fort agréable à l'oeil, pour commencer, pour lequel Marie a tout fait toute seule, de l'écriture à la photographie, en passant par le stylisme. Au-delà de la forme, c'est un ouvrage qui, sur le fond, parlera à tous ceux qui ont enfoui leur fibre créative en eux et qui peinent à lui accorder une place dans leur vie. C'est un livre qui aidera également tous ceux qui ont le sentiment de stagner dans leur pratique créative, qui ont besoin de ce petit déclic pour déverrouiller leur pratique, l'enrichir et l'emmener plus loin. Que vous pratiquiez l'aquarelle, la photographie, ou que vous créiez sur quelque autre support que ce soit, Marie a travaillé son contenu de manière à ce que chacun puisse se l'approprier et l'adapter à sa propre pratique créative, ce que je trouve particulièrement intelligent.
- Tout ce que j’aime, de Victoria (Mango and salt), et les Chroniques végétales de Morganours
Deux nouveaux podcasts / vidéos découverts le mois dernier, qui ont accompagné mes longues heures passées à broder et à réaliser mes gravures. Tout d'abord, Tout ce que j'aime, tout premier podcast de Victoria, du blog Mango and salt, qui, comme son nom l'indique, s'attarde sur les petites choses simples du quotidien. Si vous connaissiez la forme précédente de ces Favoris (10 petites choses positives),vous comprendrez aisément que ce parti pris des choses simples érigées en thèmes de podcasts ne pouvait que me plaire. Le premier épisode traitait de ses trois favoris du moment, le deuxième, des boutures, et je les ai autant appréciés l'un que l'autre (il me tarde d'ailleurs d'écouter le troisième, qui vient de sortir, au sujet de l'Ecosse).
Pour rester dans l'univers des plantes, j'ai beaucoup aimé découvrir les premières Chroniques végétales de Morgane, du blog Morganours, qui vient prolonger les partages qu'elle réalisait déjà autour de ses plantes via ses Stories Instagram.
- Le printemps du cinéma, et Le nouveau film de Xavier Dolan, « ma vie avec John F. Donovan
Je suis une très - très très - grande fan de Xavier Dolan depuis son tout premier film. Je me souviens, alors que j’étais encore étudiante à Paris, avoir découvert un peu par hasard son 2ème film, Les amours imaginaires, et avoir eu un tel coup de cœur pour l’univers visuel et complètement immersif de ce jeune réalisateur, que j’avais tout de suite enchaîné, la même journée, avec son premier film, J’ai tué ma mère, qui repassait dans mon petit cinéma de la rue Hautefeuille. Même coup de foudre. L’enchaînement de ces deux films en l'espace de quelques heures a sûrement scellé mon attachement définitif à son travail. Depuis, je ne manque aucun de ces films - Laurence anyways est un de mes films favoris, je trouve l’image de Mommy absolument magnifique, autant que l'histoire est poignante -, et j’aime également beaucoup écouter chacun des discours de Dolan, que je trouve toujours bien plus inspirés et inspirants que prétentieux, comme on le lui reproche parfois.
Alors bien sûr, quand j’ai appris la sortie de son tout nouveau film, Ma vie avec John S. Donovan, j’ai tout lâché pour filer au cinéma (presque), profitant du Printemps du cinéma. Ce film traite de la passion d’un jeune garçon pour un comédien de séries à succès, John S. Donovan (incarné par Kit Harrington, alias Jon Snow dans Game of thrones) et de la correspondance qu’il va développer avec lui après que ce dernier a répondu à sa première lettre de fan. Il est question de construction par rapport à des modèles qu’on idéalise et fantasme parfois, de la gestion de la célébrité, lorsqu’on devient une image et qu’on peut être un peu malheureux dedans sans pouvoir le montrer à l’extérieur... Dans ce film, Xavier Dolan tourne encore une fois autour du rôle de la mère, un de ses fils rouges, et trouve en Nathalie Portman une mère aimante, aimée bien qu’un peu malmenée.
J’ai beaucoup aimé le film, même s’il n’est pas mon préféré de Xavier Dolan, que je n’aime jamais plus que lorsqu’il fait appel à ses actrices fétiches, comme Suzanne Clément. Mais j’ai retrouvé cette image qui nous englobe, qui nous avale tout d’un coup, ces musiques qui - jamais trop, et toujours au bon moment - nous soulèvent, puissantes.
J’espère que je vous aurai donné envie de filer au cinéma vous aussi. Peut-être que certains parmi vous d’ailleurs sont déjà allés voir Ma vie avec John S. Donovan ?
À bientôt pour de prochains favoris !
Hello Pauline, ravie que ce type d'articles te plaise !
RépondreSupprimerLisbonne a un charme vraiment unique en effet, un mélange de modernité et d'une ville à l'inverse comme figée dans le temps. Je ne sais pas si ce mélange perdurera encore longtemps, car la ville est en travaux absolument PARTOUT, avec énormément d'investisseurs qui refont des pépites d'immeubles anciens entièrement. Mais j'espère vraiment que son charme saura être préservé.
C'est drôle ce que tu écris de Xavier Dolan, j'ai vraiment l'impression qu'il est un réalisateur très clivant. Tu l'auras compris, moi je suis archi fan. ;)
Bonne soirée !
Marion
Et bien moi qui n'ai jamais rien vu de Xavier Dolan, tu m'as tenté! Je vais aller regarder ça... Merci!
RépondreSupprimerOn l'aime ou on le déteste, je crois bien (tu auras compris de quel côté je penche :). Mais dans tous les cas, je pense que c'est vraiment dommage de passer à côté. J'espère que tu apprécieras !
SupprimerCoucou Marion, joli compte rendu, merci ! J'aime bien aussi Xavier Dolan j'ai vu Mommy que j'ai bien apprécié et un autre film dont j'ai oublié le titre où ça se passe dans une ferme un peu glauque, c'est peut-être un moyen metrage d'ailleurs et j'avais adoré! Je me posais une question....qui te prends si bien en photo de dos ????
RépondreSupprimerAah, tu dois parler de Tom à la ferme. C'est le seul film de Xavier Dolan que j'ai moins aimé, mais en même temps, j'avais adoré son culot de faire un tel film (il rêvait de faire un thriller depuis tout petit, et ce film, c'était un peu son cadeau de lui à lui, comme un petit caprice pour se faire plaisir avant toute chose, sans se soucier de ce que penseraient les gens).
SupprimerQuant à mes photos, c'est très variable, selon qui m'accompagne ! Je ne fais pas que des voyages en solo ! :)
Tom a la ferme c'est ça ! J'aime parfois des choses un peu glauque ou trash comme ce film ou quelques films argentins ... Mais a côté de ça j'adore la poésie d'un bon vieux Tati ��tu pourras dire à la personne qui a pris la vie photo de toi de dos bravo elle est sublime !!!
RépondreSupprimerJe transmets ! :)
SupprimerOh lala, Tati ! Une source d'inspiration infinie ! <3